Fin du match, ENEDIS a perdu son ELAN
Cette insécurité juridique a nécessité un éclaircissement afin de garantir la sécurité des personnes et des biens ainsi qu’une égalité d’accès au service public de la distribution d’électricité.
Lors de l’examen du projet de loi de transition énergétique, le Parlement s’était saisi de la question et en avril 2017, faisant suite à sa demande, le Gouvernement a remis au Sénat un rapport sur le statut des colonnes montantes faisant état de plusieurs propositions : un inventaire exhaustif, une clarification du statut, une aide financière pour la rénovation des ouvrages hors concessions.
Le 16 octobre 2018 a sonné la fin de cet imbroglio. Après remaniement par la Commission mixte paritaire, le projet de loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) définitivement adopté par le Sénat pose désormais le régime des colonnes montantes dans l’article 176.
La loi clarifie opportunément le statut des colonnes montantes d’électricité en prévoyant l’appartenance au réseau public, sans frais pour les propriétaires ou copropriétaires concernés, des nouveaux ouvrages ainsi que des ouvrages existants à l’issue d’un délai de deux ans après l’entrée en vigueur de la loi, sauf revendication de propriété contraire pendant ce même délai.
Après contrôle du Conseil constitutionnel, la version définitive de la loi ELAN vient d’être promulguée et publiée au Journal Officiel le 24 novembre 2018.
Désormais, les colonnes montantes mises en service depuis le 24 novembre 2018 intègrent d’office la propriété du réseau public de distribution d’électricité.
Celles installées auparavant appartiendront au réseau public à compter du 23 novembre 2020, à moins que le propriétaire de l’immeuble revendique la propriété de la colonne.